Taux de viol en République de Guinée: Les ONG de défense de droits humains dénonce (déclaration)

 

Face à l’impunité, les agresseurs sexuels se déchaînent!
Le 20 décembre dernier, Mahawa, une fillette de 6 ans, a été violée et assassinée dans les toilettes de son établissement scolaire. À peine un mois auparavant, Aicha Bah, âgée de 8 ans, subissait le même sort, également violée et tuée dans les toilettes de son école. Ces drames interviennent alors que nous ne nous sommes pas encore remis du cas de la petite Aissatou Tambassa, violée et assassinée il y a un an.

Depuis janvier 2024, nous avons recensé 223 cas de viols sur mineures en Guinée, répartis ainsi: 30 cas à N’zérékoré, 15 cas à Kankan, 12 cas à Labé, 30 cas à Kindia, et 99 cas à Conakry. Les victimes, âgées de 4 à 21 ans, subissent des violences d’une gravité extrême, mettant en péril leur vie, leur intégrité physique et leur dignité.

Nous exprimons notre profonde indignation face à l’augmentation alarmante de ces actes de violences sexuelles, souvent suivies de meurtres, perpétrés dans un climat d’impunité préoccupant. Ces crimes, barbares et inhumains, constituent une violation flagrante des droits humains et posent une menace croissante pour les femmes et les filles de Guinée.

Ces violences ont des répercussions dévastatrices sur les victimes, leurs familles et la société dans son ensemble. Elles perpétuent un climat de peur, privent les femmes et les filles de leurs droits fondamentaux et entravent le développement social et économique du pays.

Nous lançons un appel urgent à une mobilisation nationale afin de mettre un terme à ces atrocités.

Nous réaffirmons notre détermination à :

• Œuvrer pour un avenir où les femmes et les filles de Guinée vivront dans un environnement sûr, digne et respectueux de leurs droits humains;

• Accompagner les victimes dans leur quête de justice.

Fait à Conakry, le 24 décembre 2024

Ont signé: AMALI, Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, WAFRICA Guinée et F2DH