Donald TRUMP a frappé fort le 02 avril, en imposant des nouvelles taxes à 195 pays à travers le monde remettant en cause les théories du libre-échange et les raisons mêmes de la création de l’organisation mondiale du commerce. Durant ces 3 jours, c’est plus de 6 000 milliards de dollars perdus.
C’est un vent de panique et d’incertitude au niveau des marchés financiers, certains partent même à envisager un krach boursier, on est loin de là pour le moment, mais il faut le dire, TRUMP est loin d’être une personne qui fait ce qu’il ne sait pas, il a une véritable logique économique en essayant de ramener les emplois aux USA et surtout de ramener l’Amérique au centre du jeu économique en bloquant l’influence de la Chine. Quels sont les objectifs qu’ils se fixent ?
La première, c’est d’augmenter les droits de douane et de faire baisser l’impôt des Américains et particulièrement l’impôt sur les sociétés ce qui donnerait une meilleure attractivité en investissant aux USA. C’est pour cela, il a fixé à la majorité des pays 10 % des droits de douane de façon systématique à tous les pays du monde ce qui permettrait de baisser les impôts au niveau des sociétés.
Le deuxième objectif est de réindustrialiser les USA, c’est pour cela, il a défini un certain nombre de secteurs où des négociations sont possibles. Ces secteurs sont : les automobiles, les semi-conducteurs, la pharmacie et la robotique. Là, le prince est très simple, les entreprises qui décident de faire des investissements aux États-Unis vont bénéficier des allégements. Avec cette mesure, il y a déjà 500 milliards de dollars d’investissements annoncés par les entreprises.
Le troisième objectif, c’est le déficit américain par rapport aux autres pays comme la Chine, l’Union européenne. En 2024, les Etats-Unis étaient le premier partenaire de l’UE pour les exportations de biens de (20,6 %) et son deuxième partenaire pour les importations de biens (13,7 %), derrière la Chine (21,3 %). Ce qui occasionne un déficit commercial pour les USA de 48 milliards de dollars. L’objectif de l’administration est de baisser ce déficit par rapport aux autres pays.
Il faut le dire que le pari bien que risqué et peut avoir des conséquences d’ailleurs, on voit la réaction de certaines personnalités américaines, mais je reste convaincu que l’ouverture des négociations bilatérales pourrait ramener la confiance.
Par conséquence, s’il y a des réactions fortes comme le cas de la Chine qui a répliqué à hauteur de 34 %, il y a bien un risque de récession.
Nous ferons réflexion très prochainement sur le cas de la Guinée avec le projet SIMANDOU parcequ’il faut le dire que les géants de l’Acier comme China Bawou qui a anoncé 6 millards de dollars d’investissements dans le projet est affecté par ses mesures.
Bella BAH
Economiste, Activiste très très indépendant
abbellabah@gmail.com