Luttons contre la trahison et la servilité !

Reconnaître les contributions des anciens présidents et de leurs Premiers ministres est un impératif de respect et de morale républicaine. La critique de figures telles que Conté, Diarra Traoré, Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé, Kassory Fofana, Mohamed Béavogui, Bernard Gomou, ainsi que du président Mamadi Doumbouya, du Premier ministre Bah Oury, de la porte-parole du CNRD, le général Aminata Diallo, et du ministre Ousmane Gaoual Diallo, ne doit pas être utilisée comme un levier pour accéder à de nouvelles opportunités. Leur apport mérite d’être reconnu sans l’ombre d’une vindicte médiatique. Chaque homme et femme ayant occupé ces postes a laissé une empreinte sur notre histoire, parfois positive, parfois controversée, mais toujours significative. J’ai dit.

Aujourd’hui, notre paysage politique ressemble à un marécage d’hypocrisie, d’opportunisme et de régionalisme. Nous en sommes à la fois témoins et victimes, souvent face à des discours enflammés et des promesses trompeuses qui érodent les fondements de notre nation et minent notre environnement politique. Les fidèles d’hier deviennent les détracteurs de demain, et les alliances se forment et se dissolvent au gré des intérêts personnels. 

Depuis notre indépendance, proclamée le 2 octobre 1958, ceux qui portent les atours de la vertu se révèlent souvent être les véritables artisans des maux qui affligent notre pays, agissant principalement par intérêt personnel. Une telle dynamique met en péril l’unité et la stabilité de la République.

Il est essentiel de dénoncer la culture de trahison et de servilité qui s’est installée dans notre société, car elle sape les fondements mêmes de notre démocratie. Soutenir un régime sans renier nos valeurs fondamentales est à la fois possible et nécessaire. Et reconnaître les avancées d’un régime, même issu d’un coup d’État, doit être perçu non comme une compromission, mais comme une reconnaissance des efforts sincères déployés pour le bien commun.

Nous devons cultiver la capacité d’apprécier les réalisations des autres tout en maintenant une posture critique et engagée dans le progrès de notre pays, car c’est ainsi que nous bâtirons une société plus résiliente et plus inclusive.

Ainsi, en critiquant le régime actuel tout en reconnaissant ses succès, nous contribuerons à un avenir plus juste et prospère pour tous. J’ai dit.

Changeons de cap avec dignité et éloignons-nous de l’hypocrisie et de l’opportunisme. Ce n’est pas seulement un choix, mais une nécessité pour redonner espoir à notre pays. 

Je sais que le chemin sera difficile, mais je crois fermement que notre volonté collective de construire un avenir meilleur peut surmonter tous les obstacles.

Par Alpha Abdoulaye Diallo in Le Populaire du 26 mai 2025