Je ne sais par où commencer cette lettre pour qu’elle exprime, d’une manière littérale, la fêlure profonde et abstruse léguée par ta condamnation illégale aux yeux de toute ta famille politique , particulierement sur ma personne. Cet immense appétit de vous écrire a beaucoup de mon âge. Néanmoins, je n’avais pas assez du coeur au ventre pour m’être porté à la dimension surhumaine que cela réclame afin d’user des mots pouvant attoucher mon cerveau émotionnel dont je qualifie psychologiquement mon « ça » pulsionnel. À tous coups d’assouvir ce désir ardent, des larmes abondantes montent à mes yeux quand je me cogite la fin de ton régime qui ne mérite pas cette pratique.
Monsieur le président , comme un animal blessé, aujourd’hui, je m’isole pour lécher mes douleurs loin de tous et trouver ce qui est caché au fond de mon être, capable d’extérioriser mes sentiments les plus profonds.
Mon président, mon esprit s’attache à vous quotidiennement. Et je ne cesse pas de songer aux chefs d’accusation qui t’ont conduit là où tu ne devrais pas être si certainement, certains de tes cadres vampires aux yeux bandés, tenant dans ses mains droites un glaive et dans ses mains gauches une balance, symbolisait vraiment l’impartialité dans ton système de commandement. Oui monsieur le président, vous êtes en détention que je qualifie détention indirecte.
Après avoir effectué des tractations cognitives qui ont abouti jusqu’à ta détention préventive prolongée où nous sommes aujourd’hui, sans grand succès de libération, il m’arrive régulièrement de subir des nuits d’anxiété parfois et d’affronter des journées de culpabilité sans que personne ne s’en rende compte. On dirait que j’étais le principal responsable de ton incarcération. En effet, je n’arrête pas de me demander pourquoi tu as connu, en premier ressort, les méfaits désastreux du phénomène de la détention préventive prolongée, qui est, privé pour une infraction dont tu n’as été ni auteur, ni comparse à mes yeux. Cependant, un principe en droit nous rappelle je cite: <<il vaut mieux libérer mille coupables que de condamner un innocent >>. Que représente t-il ce principe de la démocratie en Guinée actuelle ?
Monsieur leprésident, c’est vrai, cette injuste privation a ternie l’image de ta famille politique. Par contre, elle ne peut pas galvauder nos valeurs morales. En dépit de tout, nous tissons nos liens familiaux dans la même maison politique
beaucoup plus solidement comme avant. La solidarité familiale de ton parti reste notre dernier recours pour garder l’espoir dans ce bourbier.
Monsieur le président, la violence n’a aucunement résolu un conflit ni une infraction de type juste ou injuste.
Parfois, la violence est le seul recours face à une injustice chronique et systématique d’un système juridique et politique fondé sur le mépris de la dignité de l’homme. Par conséquent, nous restons paisibles sans aucune idée de vengeance passionnelle en attendant et esperant que le président colonel mamady DOUMBOUYA
fasse son travail draconien. Certes, notre dignité restera fondée sur la conscience et la raison comme vous nous avez toujours appris.
Monsieur le président Alpha Condé, laissez moi vous réconforter que votre justice vous a trahis, votre force républicaine vous a poussé dans le creux. Au moment de votre gouvernance, ce ne sont ni les facultés morales et intellectuelles qui faisaient la force c’est tout simplement l’esprit lucratif. D’où découle notre plus grande déception. Car, de tous ceux qui ont rendu le verdict ayant parachevé aux dernières, nombreux sont ceux qui nourrissent l’idée de changer leur nom de famille aujourd’hui en vue de pouvoir sortir de l’opprobre et d’infamie. L’ironie du sort, ce sont eux qui sont placés pour dire le mot du droit. Ce qui confirme que la justice est distribuée au sein des différentes juridictions en Guinée au plus offrant comme une vente aux enchères.
Monsieur le président, j’admire la hauteur de ton esprit. Cette force d’esprit qui te suscite à chercher constamment la sagesse et la paix. Prive innocemment, tu surprends toujours toute la famille politique avec des mots de réconfort et courage. Ce mental de resistance, siègeant en toi, permet à ton cerveau cortical la capacité de prendre des décisions rationnelles pour l’épanouissement de ton être.
Tout compte fait, ta faculté de triomper des démons intérieurs en sachant que, demain, il fera jour, symbolise l’essentiel d’une vertu famille associée à notre valeureuse mère(Guinée).
Après cette période de privation qui vous fera une icône, peu importe le nombre d’années, il te reste à tenir là-bas; plus aucuns barreaux ne couperont les ailes de tes rêves même si vous répondez devant les juridictions compétentes que nous ne souhaitons pas.C’est pour cela que tu devrais commencer par scintiller ton existence avec des pensées positives. De là, tu comprends bien que la seule vraie prison, c’est celle que tu formes dans ta tête. Et le vrai prisonnier, c’est celui qui prive injustement l’autre de sa liberté.
Même quand c’est dur, ne te laisse pas aller à la déprime, reste toujours fort mon président et fais des efforts de te dépasser. Je te promets que la suite de ta vie, de ta famille politique, en vaudra la peine. C’est cette pensée qui m’anime et me permet de tenir au quotidien, celle-ci même qui me donne la force de t’aimer envers et contre tous. Alors, autant que faire se peut, sois fort afin de pouvoir vivre cette expérience avec l’espérance que tu en apprendras pour mieux maitriser la vie.
Depuis ton arrestation le 05 septembre dernier, nous savons qui est qui, qui a fait quoi et qui peut faire quoi. Nous jeunes de ta maison politique, sommes maintenant conscients et sommes prêts à relever le défi qui gangréne sur le toit de ta maison politique.
Espérant que tu auras l’occasion de lire ces mots dans les jours avenir.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le président, à l’expression de mon plus sincère attachement et mon dévolu de cœur.
Son Excellence Bengazy kourouma
Le jeune communiquant digital de l’honorable Alhoussein makanera Kake président du parti FND allié du RPG