Ce samedi 11 janvier 2020, la Corée du Nord a averti qu’elle ne reprendrait les négociations sur son programme nucléaire avec Washington que si les États-Unis donnaient leur « accord total » à ses exigences.
Cité par l’agence officielle KCNA, Kim Kye Gwan, un conseiller du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, a confirmé que Pyongyang avait bien reçu la lettre de Donald Trump souhaitant un bon anniversaire à Kim Jong-un. Mais ce conseiller a immédiatement averti qu’il serait « déraisonnable » d’espérer que Pyongyang reprenne les discussions uniquement parce que « les relations personnelles ne sont pas mauvaises » entre les deux dirigeants.
Scepticisme
Les États-Unis doivent d’abord donner leur « accord total » sur les points soulevés par Pyongyang lors des précédentes discussion entre les deux pays, a-t-il encore affirmé. Ce conseiller nord-coréen s’est, de plus, montré sceptique sur la possibilité d’une réponse positive de Washington, estimant que « nous savons bien que les États-Unis ne sont ni prêts ni en mesure de le faire ».
Malgré trois sommets Kim-Trump depuis juin 2018, dont le dernier en février 2019, les pourparlers entre les deux capitales sur la dénucléarisation sont dans une impasse. Kim Jong-un a même annoncé le 1er janvier la fin du moratoire sur les essais nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux et promis une action « sidérante » contre les Etats-Unis. Pyongyang avait pourtant déclaré en 2018 que la Corée du Nord n’avait plus besoin d’essais nucléaires et d’essais de missiles balistiques intercontinentaux.
Six essais nucléaires
Dans les années précédentes, la Corée du Nord a effectué six essais nucléaires et lancé des missiles capables d’atteindre l’intégralité du territoire continental des Etats-Unis.
AFP