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« Ennemies de l’Amérique » : Donald Trump réitère ses attaques contre des élues démocrates !

Selon RFI, après avoir demandé à des élues démocrates de rentrer dans les pays d’où elles sont venues, le président américain Donald Trump estime que c’est à elles, et non à lui, de s’excuser.

Donald Trump persiste et signe. Après avoir invité quatre élues démocrates à « retourner d’où elles viennent » dans une rafale de tweets dominicale, le locataire de la Maison Blanche a récidivé ce lundi 15 juillet au matin en leur demandant de s’excuser auprès des Américains. Qualifiant leurs actions d’« horribles », il les a accusées d’aimer « les ennemis de l’Amérique ».

Donald Trump a déclaré à des journalistes que ses tweets n’étaient pas racistes, que beaucoup de gens étaient d’accord avec lui et que si quelqu’un ne voulait pas vivre dans ce pays, il devait partir.

Même si il ne les a pas nommées, tout le monde sait que le président américain fait référence aux élues Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Rashida Tlaib et Ayanna Pressley qui s’affichent régulièrement ensemble, notamment sur les réseaux sociaux. À part Ilhan Omar, une réfugiée originaire de Somalie arrivée enfant aux États-Unis, toutes sont nées sur le sol américain.

Elles ont rapidement répliqué sur Twitter. Alexandria Ocasio-Cortez, originaire de Porto Rico et très populaire chez les démocrates, a notamment accusé le président américain d’utiliser le langage des suprémacistes blancs.

La chef des démocrates au Congrès Nancy Pelosi a dénoncé des commentaires xénophobes de la part du président. D’autres élus de l’opposition et des candidats à l’investiture démocrate ont dénoncé des « tweets racistes ».

Dans un communiqué, la sénatrice républicaine du Maine Susan Collins a également condamné des propos « déplacés » et estimé que le tweet présidentiel devrait être « retiré ».

C’est une erreur tactique, politique. […] En choquant peut-être un petit peu trop, Donald Trump a ressoudé, au moins momentanément, les démocrates.

Réactions au Royaume-Uni

Les déclarations de Trump ont aussi suscité des réactions au Royaume-Uni dans le contexte de la course la course pour remplacer Theresa May au 10, Downing Street. Jeremy Hunt et Boris Johnson, les deux prétendants à la succession de la Première ministre britannique, ont participé le 15 juillet à leur dernier débat et le journaliste du Sun leur a demandé si, comme Theresa May, ils condamnaient des propos « totalement inacceptables ».

« J’ai trois enfants, à moitié chinois, et ils sont citoyens britanniques. Si quiconque leur disait « Retournez en Chine », je serais véritablement consterné », a déclaré Jeremy Hunt.

Même son de cloche chez Boris Johnson : « Je pense que les relations entre le Royaume-Uni et les États-Unis sont extrêmement importantes. Mais si vous êtes le leader d’une grande société multiethnique et multiculturelle, vous ne pouvez tout simplement pas utiliser ce genre de langage. »

Les deux candidats, qui feront potentiellement face à Donald Trump en tant que Premier ministre d’ici quelques jours, se sont montrés beaucoup plus mesurés quant aux accusations de racisme dans les propos du président américain.

 

Louis De Funès Diallo 

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